SUUNTO Vertical 2: la montre qui avale du D+ sans broncher
Terrain ardu, météo capricieuse, traces longues. La SUUNTO Vertical 2 vise les sorties qui dépassent la montre moyenne. Robustesse, autonomie, navigation claire. On cherche une machine fiable, pas gadget. Voilà le panorama des fonctions qui comptent quand les kilomètres s’alignent.
Le positionnement est net. Une montre taillée pour l’ultra, la haute montagne et les raids GPS. Écran lisible en plein soleil, boîtier costaud, GNSS précis. Le tout adossé à Suunto App pour tracer, analyser et repartir le week-end suivant.
Caractéristiques et prise en main
Grosse couronne? Non. Chez SUUNTO, on reste sur des boutons francs et une interface réactive. La Vertical 2 reprend la philosophie de la Vertical: boîtier large, lisibilité immédiate, pas de compromis sur la solidité. Verre saphir pour encaisser les chocs. Lunette en acier ou titane selon version pour gratter quelques grammes. Bracelet silicone confortable, assez souple pour tenir la peau humide en descente. Étanchéité annoncée pour l’averse et les traversées de gués. Les sorties de falaise ne font pas peur, la montre coche les standards de résistance type MIL-STD.
L’écran reste orienté outdoor. Lisible en plein midi comme à l’aube, avec un rétroéclairage bien dosé pour la nuit. Les champs de données sont nets. On passe d’un écran à l’autre sans chercher. En course, on veut voir l’altitude, le D+ cumulé, l’allure sur sentier, le cap. Tout est là. Les vibrations sont propres, pas agressives. Le boîtier tient bien au poignet, la masse est bien répartie. En montée, la montre ne ballotte pas, même avec un bracelet standard.
La connectivité est simple. Bluetooth stable avec le smartphone. Synchronisation de traces GPX depuis Suunto App fluide. Couplage avec ceinture cardio compatible sans prise de tête. Les capteurs externes classiques répondent: Stryd, capteurs de puissance vélo, thermomètres, balises. La montre encaisse. L’interface Suunto reste épurée. Moins clinquante que d’autres, mais efficace une fois rodé.
Autonomie et recharge
C’est le nerf de la guerre. Une montre d’ultra doit tenir. La SUUNTO Vertical 2 vise large. Plusieurs jours de suivi GPS sans recharge sur un bloc de 100 miles bien géré. Modes de précision paramétrables pour optimiser. En multi-bande, la consommation grimpe, mais la montre encaisse. Sur des randos de plusieurs jours, le mode endurant pousse très loin. En alpi ou en trek, le mode expédition garde la trace en économisant la batterie. La recharge est rapide via câble magnétique. Tu pose la montre en refuge, le pourcentage grimpe pendant que tu remplis les flasques.
La version solaire, quand dispo, grignote quelques pourcents par jour en plein soleil de haute altitude. Ce n’est pas une powerbank. C’est un appoint utile en été. En hiver, ne compte pas dessus. Le suivi d’autonomie est clair sur la montre, avec des estimations en heures réelles selon le mode d’enregistrement. On choisit et on part sans calcul mental compliqué.
Garmin fēnix 7 Pro/8: autonomie solide, écosystème énorme, interface dense.
COROS Vertix 2S: endurance hors-norme, simplicité brute, carto plus basique.
SUUNTO Vertical 2: navigation soignée, robustesse, autonomie équilibrée et lisibilité terrain.
La navigation est le point fort de la Vertical 2. Cartes hors-ligne gratuites, téléchargeables par zones. Relief lisible, chemins clairement tracés. La trace s’affiche proprement, les virages sont anticipés, les alertes de sortie d’itinéraire vibrent au bon moment. On retrouve le guidage turn-by-turn sur les parcours préparés dans Suunto App. L’import de GPX fonctionne en deux gestes. En montagne, le passage col/épaule se repère vite sur l’écran.
Le GNSS multibande apporte de la stabilité. Dans une combe encaissée, le positionnement reste propre. En forêt dense, le trait ne part pas à la pêche. On ressent moins de dérive en épingles serrées. L’altimètre baro est cohérent si on le calibre au départ. Les alertes orage et les tendances de pression aident à décider avant que le ciel claque. Boussole 3D fiable, utile quand la trace se mélange aux sentes d’animaux. La montre gère bien le zoom carto sans lags gênants. L’écran est assez réactif pour repositionner rapidement la carte au croisement.
💪 Points forts:Autonomie taillée pour l’ultra, même en multi-bande si on ajuste les modes. Cartes hors-ligne claires, gratuites, vraiment exploitables en montagne. Précision GNSS convaincante dans les zones difficiles. Robustesse au-dessus de la moyenne, verre saphir et lunette métal. Écrans de données lisibles, utiles, sans surcharge. Suunto App simple pour tracer, synchroniser et analyser sans perdre de temps.
⚠️ À noter:Poids et gabarit présents sur petit poignet. Interface volontairement sobre, moins d’options gadgets que certains rivaux. Écosystème d’applis tiers plus restreint. Pas de musique embarquée ni paiement sans contact, on reste concentré sur la perf et la navigation. Certaines fonctions avancées peuvent dépendre d’updates logicielles, à vérifier au fil des versions.
Sport, entraînement, santé
La Vertical 2 couvre large côté profils. Trail, rando, alpinisme, ski de rando, vélo, natation. Les écrans s’adaptent, on personnalise vite les champs. Les entraînements fractionnés se programment sans friction. En montée sèche, l’allure verticale et le D+/h sont lisibles. L’auto-lap fonctionne bien pour découper un KV ou une boucle technique. La montre gère les POI de ravito et d’eau. Utile en reconnaissance d’ultra.
Le capteur cardio optique de dernière génération fait le job sur route et sentier roulant. En fortes variations et par temps froid, la ceinture reste plus fiable. Le couplage est instantané. Les métriques d’entraînement suivent la charge, la récupération et les tendances. VO2max indicatif, RHR, suivi du sommeil. L’HRV nocturne donne un signal supplémentaire pour lever le pied si besoin. Les widgets santé restent sobres mais lisibles, pas de dispersion. Les segments Strava et la synchro vers les plateformes habituelles tournent sans bricolage.
En vélo, champs de puissance et navigation s’affichent correctement. En ski de rando, les remontées mécaniques sont bien filtrées si on active les options dédiées. L’altimètre reste stable avec des recalages réguliers. En rando, l’économie de batterie permet de garder un log propre sur plusieurs jours. Les profils multisport gèrent les transitions sans perte de données. Le tout sans usine à gaz.
Verdict
La SUUNTO Vertical 2 vise juste pour le trail long et la montagne. Autonomie solide. Navigation propre. Matériaux sérieux. Interface claire pour lire vite en action. Pas d’options superflues, l’essentiel est optimisé pour du terrain. Si tu cherches plus de gadgets connectés, regarde les fēnix les plus chargées. Si tu veux une brique ultra-endurance à tout prix, la COROS Vertix 2S reste un totem. Si tu veux une montre fiable, simple à lire et très correcte partout, la Vertical 2 coche les cases importantes.
Le choix est simple. Besoin d’une montre qui tient un ultra, te guide sur une trace engagée et encaisse la météo? La SUUNTO Vertical 2 fait le job. Les coureurs qui valorisent la lisibilité, la robustesse et la navigation y trouveront une alliée. Les minimalistes qui n’aiment pas les menus interminables aussi. C’est une montre de terrain, pensée pour accumuler les D+ et rentrer avec une trace propre.
