Quelle montre GPS choisir pour le ski de randonnée ?
La trace s’efface dans la combe. Vent glacé. Gants épais. Tu dois voir l’azimut sans fouiller le sac. La bonne montre GPS te donne la pente, l’altitude et la prochaine épingle. Elle encaisse le froid et la neige. Elle tient la journée sans cligner. J’ai emmené les références actuelles sur des sorties longues, portages, peaux gelées et descentes hachées. Objectif simple. Précision GPS en forêt et en couloir. Altimètre baro stable en météo changeante. Carto lisible au soleil. Autonomie réelle sous zéro. Et des boutons utilisables avec des moufles. Résultat. Trois familles se détachent. Les reines de la carto pour tracer et improviser. Les ultra endurantes pour enchaîner les dénivelés. Les légères, suffisantes si tu connais déjà le terrain. Voici ce qui marche vraiment en ski de rando.
Les critères qui comptent en ski de rando
Altimètre barométrique obligatoire. Le GPS seul dérive en pente raide et sous corniche. Une bonne montre mélange GNSS multi-bandes et baro pour garder la courbe d’altitude propre. Le recalage automatique au départ sur l’altitude refuge évite un dénivelé fantaisiste en fin de sortie. Cartographie embarquée utile dès que la trace disparaît. Tu vois le relief, les lignes de niveau, les forêts et les pointillés de sentier. Tu compares deux couloirs. Tu vises un col sans te noyer dans un écran minuscule. Les modèles récents affichent des cartes couleur nettes avec zoom fluide. Avec gants, les boutons restent plus fiables que l’écran tactile. Le tactile sert à pincer et dézoomer quand il fait doux. Il faut pouvoir le verrouiller dès que la météo se fâche. Précision GNSS multi-bandes. En forêt dense et au fond des vallons encaissés, le dual-band nettoie la trace. L5 ou E5A donne des trajectoires plus propres sur les zigzags. Tu évites les pointes à 30 km/h quand tu pousses à 3 km/h. En descente, la vitesse instantanée reste crédible. Autonomie réelle dans le froid. Une journée à -10 °C coupe vite les chiffres annoncés. Les montres taillées pour l’alpi tiennent le choc. Mode multi-bandes actif le matin, mono-bande l’après-midi quand la trace est claire. Gestion d’écran intelligente et profils d’économie. Une montre de ski de rando doit rentrer avec 30 % de marge après 8 heures dehors. Profil ski dédié. Détection auto de montée et descente. Compteurs de peaux, vitesse verticale, dénivelé cumulée net. Alertes météo et tempête par pression baro si le front arrive. Un bon widget te donne lever du soleil, orientation et altitude de la prochaine crête en quelques clics.
Tests terrain: les modèles qui sortent du lot
Garmin Fenix 7 Pro et Epix Pro
La Fenix 7 Pro coche tout. Carto topo Europe préchargée. ClimbPro te découpe la montée, utile quand la pente se raidit et que les conversions s’enchaînent. Autonomie solide, même en multi-bandes. Les panneaux solaires sur la Pro grattent quelques pourcents en fin de journée au printemps. Les boutons répondent bien avec des gants. L’Epix Pro apporte l’écran AMOLED très lisible en neige, contraste fort, carto superbe. Elle consomme un peu plus. En froid sec à -8 °C, l’Epix Pro rentre quand même large si tu gères la luminosité.
Suunto Vertical 2
Précision GNSS au top en double fréquence. Trace propre dans les forêts vosgiennes et dans les vallons alpins. Carto offline gratuite via Suunto app, affichage net. Autonomie XXL. Même en mode le plus précis, la réserve en fin de journée rassure. Interface épurée, très outdoor. Boutons fermes avec gants. Altimètre baro très stable si calibré au départ. Le guidage turn-by-turn est clair. Pas d’écosystème métriques aussi dense que Garmin, mais l’essentiel pour le ski de rando est là et fiable.
Coros Vertix 2S
Tank de montagne. Boîtier robuste, autonomie interminable. Dual-frequency propre. La carto est plus basique que Garmin en rendu, mais suffisante pour suivre une trace et identifier un col. Très bonne tenue au froid. Couronne et boutons faciles avec moufles. Le rythme des mises à jour Coros a ajouté des fonctions utiles, dont profils ski et améliorations de navigation. Si tu veux zero stress batterie, elle domine.
Polar Grit X Pro
Navigation correcte avec profils montagne soignés. Écran lisible, boîtier léger. Pas de carto raster vectorielle complète. On suit des routes et des points. Altimètre baro sérieux. Pour qui connaît le terrain et veut un suivi simple, c’est propre. Pour l’exploration hors trace, ça montre vite ses limites.
Apple Watch Ultra 3
Écran superbe, boussole et altimètre réactifs. Applications tierces pour carto et traces, mais l’autonomie reste le point sensible sur une journée froide. Bouton action pratique pour marquer une transition. Si tu rides à la journée avec iPhone et recharge au refuge, ça passe. Pour du long en froid, ce n’est pas ma première.
Garmin Fenix 7S Pro: la plus complète pour le ski de rando, carto top et outils d’ascension.
Suunto Vertical: précision GNSS double fréquence et autonomie XXL dans le froid.
Coros Vertix 2S: costaud, simple, très grande endurance pour les grosses bambées.
Quelle montre pour ton usage
Tu explores et tu changes d’itinéraire selon la neige. Prends une montre avec carto complète et écran lisible. Garmin Fenix 7 Pro si tu veux la boîte à outils la plus riche. Garmin Epix Pro si la lisibilité prime et que tu acceptes une gestion plus stricte de la batterie. Tu veux partir à la frontale et rentrer tard sans penser à l’énergie. Suunto Vertical ou Coros Vertix 2 sont rassurantes. Les deux tiennent le froid, avec une précision GNSS très propre. Tu rides local et tu connais les cols. Une Polar Grit X Pro suffit. Tu suis une trace, tu surveilles ta montée, tu profites. L’Apple Watch Ultra 3 reste un bon compagnon polyvalent en journée courte, mais ce n’est pas la reine du froid prolongé. Regarde aussi les détails pratiques. Verrouillage tactile instantané pour éviter les changements d’écran sous les gants. Vibration franche pour alerter un changement de cap au carrefour. Chiffres larges en descente pour lire la vitesse verticale d’un coup d’œil. Widgets météo et alerte orage par chute de pression. Il ne s’agit pas d’avoir 100 profils, mais d’avoir ceux qui servent quand ça brasse. Côté précision altitude, le baro doit respirer. Évite de couvrir les ports de capteur avec la manche. Recalibre au départ sur un panneau d’altitude ou une carte. Le GNSS multi-bandes pompe plus, utilise-le quand le relief serre. Le mono-bande tient largement sur les plateaux et sur piste forestière. Les montres citées gèrent bien ces bascules.
Autonomie et lisibilité en conditions réelles
Sur une boucle de 1500 à 2200 m+, par -6 à -10 °C, multi-bandes actif en montée puis standard en descente, la Fenix 7 Pro rentre avec une réserve confortable. L’Epix Pro reste dans la zone sûre si tu règles la luminosité manuelle et le temps d’allumage court. La Suunto Vertical garde une marge énorme, c’est son terrain. La Vertix 2 semble inépuisable. Polar Grit X Pro tient la journée sans stress si tu limites les manipulations carto. Apple Watch Ultra 2 demande une recharge intermédiaire si tu tires sur l’écran et le GNSS. En plein soleil sur neige, les écrans MIP de Garmin et Suunto gagnent. Contraste naturel, pas besoin de rétroéclairage. L’AMOLED de l’Epix Pro et de l’Ultra 2 est royal pour lire une carte dans les bois, mais il faut le dompter au soleil fort et quand il caille. Un affichage simple, chiffres gras et champs utiles, reste la clé. Dénivelé de la montée en cours, vitesse verticale, altitude, temps d’effort. Le reste attendra la bière. Verdict clair. Si tu veux le combo carto complète, outils montée et écosystème, Garmin Fenix 7 Pro reste la plus polyvalente. Si tu veux la trace la plus propre et l’endurance XXL sans gadget, Suunto Vertical est une valeur sûre. Si tu priorises la batterie brute et la robustesse, Coros Vertix 2 s’impose. Les autres font le job selon ton terrain et ta gestion. Choisis en fonction de ta façon de décider sur le terrain. En ski de rando, la montre n’est pas un gadget. C’est un copilote discret qui t’économise des minutes aux croisements et t’évite des détours sur neige dure. Altimètre baro fiable, GNSS multi-bandes quand il le faut, carto lisible, boutons qui répondent en gants. La Fenix 7 Pro domine pour la carto et les outils. La Suunto Vertical règne sur l’endurance et la précision. La Coros Vertix 2 abat la carte robustesse et batterie. Fais simple. Calibre au départ, verrouille l’écran, gère ton GNSS, et profite de la ligne.
