Garmin Venu 3S: petite taille, grosse forme pour courir au quotidien
On la serre poignet, on démarre la séance, et la Garmin Venu 3S montre vite son jeu. Écran AMOLED net, métriques santé en continu, fonctions connectées complètes. Format compact de 41 mm. Poids plume. Une montre taillée pour la vie de tous les jours, avec assez de coffre pour suivre vos runs et vos sorties trail légères.
Question simple: est-ce suffisant pour un coureur régulier qui veut une montre belle, légère, efficace? Oui pour le quotidien et les runs jusqu’au semi. Oui pour le trail roulant. Avec des limites dès qu’on s’attaque aux crêtes, aux forêts denses et aux ultras. Voici ce que donne la Garmin Venu 3S après plusieurs sorties terrain et un usage intense au bureau, en salle et en ville.
Design, confort, écran: pensée pour tenir la journée
La Venu 3S joue fin et léger. Boîtier compact, bracelets souples, encombrement minimal. Ça se fait oublier sous une veste de pluie comme sous une manchette en hiver. Le tactile répond au quart de tour. Les boutons tombent bien sous le pouce. Pas d’erreur de manip même en plein sprint ou en descente caillouteuse.
L’AMOLED frappe fort. Luminosité propre en plein soleil. Noirs profonds. Chiffres lisibles en un coup d’œil. Le mode always-on claque au poignet. Il pompe aussi. Avec l’affichage toujours activé, l’autonomie baisse nettement. En usage mixte, sans excès de notifications, la Venu 3S tient environ une semaine. En course GPS, on tient largement un marathon. Sur du long trail, on atteint la limite. C’est le compromis du format S et de l’écran brillant.
Le verre accroche peu les reflets. La lunette garde un look sobre. Ça passe au bureau et ça ne jure pas dans la boue. Étanchéité au rendez-vous. Piscine OK. Douche sans stress. Rien à dire sur les vibrations. Nettes. Efficaces pour les alertes d’allure et les tours auto.
GPS, cardio, sport: bon pour le bitume, correct en sous-bois
Accroche et précision
Le fix GPS est rapide. Quelques secondes à ciel ouvert. Sur le tracé, la Venu 3S se défend en ville. Dans les rues serrées, le couloir reste propre. Dans les sapinières serrées, ça ondule un peu. Rien de dramatique pour une montre de ce segment. Pas de multi-bande ici. La montre s’appuie sur un GNSS multi-systèmes classique. On le sent dans les zones compliquées où une Forerunner haut de gamme ou une Epix garde mieux le fil.
Sur piste ou en séance d’allure, les distances collent. Les records perso ne partent pas dans tous les sens. Les changements de direction sont captés vite. Pour le fractionné court, la trace reste cohérente. Pour un ultra en crêtes avec goulets et parois, on est sur une montre “forme” plus que “montagne”.
Cardio optique et dynamique
Le capteur cardio au poignet fait le job. Rythme stable en endurance. Réactivité correcte sur des accélérations progressives. En 30”/30”, la latence se voit. Classique pour de l’optique. Le jumelage ceinture ant+ ou Bluetooth règle le problème. Les zones s’ajustent vite. Les métriques de base sont là. Cadence, allure, distance, dénivelé. La Venu 3S gère le dénivelé baro ? Non. On reste sur un calcul GPS. Pour le trail technique, ce point compte.
Profils et entraînement
Course à pied, tapis, vélo, vélo d’intérieur, rando, natation, musculation, HIIT, yoga, pilates. Le catalogue est large. L’interface propose des entraînements animés pour la muscu et le yoga. Pratique à la maison. Pour la course, Garmin Coach est compatible. Plans structurés sur 5 km, 10 km, semi. Synchronisation simple via Garmin Connect. Alertes d’allure et de FC configurables. Auto Lap fiable. Pause auto rapide pour les arrêts au feu ou à la fontaine.
Naviguer un itinéraire reste basique. Suivi de trace sans carto. Pas de cartographie détaillée, pas de sentiers affichés. Le guidage est minimal. Ça dépanne pour retrouver un chemin connu. Pour explorer une crête inconnue, on atteint la limite. Les fonctions sécurité sont là. Détection d’incident et partage de position via le smartphone. Toujours bon à avoir en sortie solo.
💪 Points forts:Écran AMOLED très lisible en course. Format compact et ultra confortable. Suivi santé complet au quotidien. Micro et haut-parleur pratiques pour les appels. Autonomie suffisante pour une semaine d’usage mixte. Ecosystème Garmin Connect solide pour l’entraînement.
Santé et fonctions connectées: coach de récupération au poignet
Suivi du sommeil, Body Battery, HRV
La Venu 3S met le paquet sur la récup. Détection des siestes automatique. Score de sommeil clair. Conseils de Sleep Coach pour équilibrer volume d’entraînement et repos. Body Battery plus pertinent quand on porte la montre jour et nuit. On voit l’impact des séances intenses, du stress, et du manque de sommeil. Le suivi HRV apporte du contexte. Pratique pour lever le pied si la variabilité chute. Respiration, SpO2, minutes intensives. Tout y est pour piloter sa forme et éviter d’entasser de la fatigue inutile.
Appels, musique, paiement
Micro et haut-parleur intégrés. Appels depuis le poignet quand le smartphone est dans le sac. Ça rend service après une sortie. Réponses rapides sur Android. Commandes vocales via l’assistant du téléphone. Ça dépanne, sans remplacer un casque. Musique hors-ligne via Spotify ou Deezer. Stockage interne pour les playlists. Écouteurs couplés en deux tapotements. Garmin Pay fonctionne bien. Sortie légère sans portefeuille ni clés. Notifications lisibles. Widgets personnalisables pour garder les infos utiles sur la première page.
Garmin Venu 3S: format 41 mm, AMOLED, santé et smart au top, sport solide pour le quotidien.
Garmin Forerunner 265: plus orientée performance, GNSS plus précis et métriques d’entraînement avancées.
⚠️ À noter:Pas de multi-bande GNSS. Navigation basique sans cartographie. Altimètre non barométrique pour le dénivelé. Autonomie en forte baisse avec écran always-on et musique. Pas de métriques de charge d’entraînement avancées comme Training Readiness. Pour l’ultra et l’alpin, viser une Garmin plus orientée outdoor.
Autonomie: chiffres réalistes
En montre pure avec quelques notifications, on tourne autour de dix jours. Avec écran toujours allumé, musique et 3 à 4 séances GPS, on tombe à cinq ou six jours. En enchaînant deux sorties longues le week-end et des runs soir/matin, prévoir de charger en semaine. En enregistrement GPS continu, la Venu 3S couvre sans stress un marathon et plus. Pour un 50K tranquille, ça passe selon réglages. Au-delà, il faudra serrer la luminosité et couper la musique. Rien d’anormal pour une petite AMOLED. C’est le choix assumé: du confort au quotidien et une réserve correcte pour le sport.
Verdict: pour le coureur hybride qui veut un vrai quotidien
La Garmin Venu 3S coche les cases de la montre “hybride” bien faite. Ultra confortable. Belle. Très lisible. Santé et récup au cordeau. Sport suffisant pour 90% des sorties courantes. Elle n’a pas la précision extrême des montres performance en terrain dur. Elle n’a pas la carto ni la batterie d’une montre d’alpin. Mais elle accompagne sans faillir la routine run, la salle et la vie pro sans compromis d’élégance.
Pour poignets fins qui veulent une smartwatch fiable et une vraie montre de running, c’est un bon choix. Pour objectifs chrono sérieux et du trail engagé, regarder une Forerunner 265S ou une Epix/Enduro. Sinon, pour du 5 km au semi, de la rando light, du vélo urbain et du fitness, la Venu 3S fait exactement ce qu’on lui demande. Simple, claire, efficace. On court, on récupère, on repart.
