Vous hésitez entre une Amazfit T-Rex 3 Pro, une Amazfit Cheetah ou la très élite Amazfit Falcon pour vos sorties en montagne ? Amazfit a bousculé le rapport qualité/prix sur la montre de trail en multipliant les capteurs et un GNSS précis, tout en gardant des autonomies très solides. Après plusieurs semaines à enchaîner dénivelé positif, crêtes ventées et single techniques, voici comment choisir la meilleure Amazfit pour votre pratique, de la rando rapide au skyrunning, sans exploser le budget.
Amazfit en trail, c’est quoi l’ADN ? Robustesse, autonomie GPS réaliste, capteur cardio optique (BioTracker) qui surprend quand il est bien serré sur un bracelet silicone, et une navigation simple mais efficace via import GPX. Zepp OS progresse vite avec des mises à jour OTA, un mode Multi-GNSS, du satellite preload et, sur certains modèles, un GNSS multibande (dual-band, GPS L1 + GPS L5) qui change la donne en forêt dense et en gorges. La marque assume un choix d’écrans AMOLED lisibles et contrastés, moins endurants qu’un écran transflectif mais beaucoup plus agréables au quotidien. Pour la montagne, on vous explique quelles options prioriser: altimètre barométrique fiable, boussole 3D, autonomie en mode GPS continu, navigation turn-by-turn simplifiée et un suivi d’itinéraire clair avec zoom cartographique basique et profil d’altitude.
Sous le capot, trois profils de traileurs se dessinent. Si vous débutez ou cherchez une montre GPS polyvalente pour courir et marcher, la GTR 4 ou la Cheetah (non Pro) suffisent: légères, faciles à lire, elles assurent cadence, distance, allure instantanée et allure au km avec une précision GNSS très correcte. Si vous êtes régulier·e en trail running, la Cheetah Pro ajoute le dual-band, une antenne optimisée et un suivi d’itinéraire plus propre en forêt, avec un training load/VO2max cohérent et la possibilité d’un capteur cardio externe en Bluetooth (ceinture cardio). Enfin, si votre terrain, c’est l’ultra trail, la randonnée engagée ou le fast hiking hivernal, la T-Rex Ultra ou la Falcon s’imposent: boîtier renforcé, étanchéité 10ATM (Falcon jusqu’à 20ATM), autonomie XL et un mode expédition pour pousser loin, très loin, avec un battery manager clair et une estimation d’autonomie honnête en temps réel.
- GNSS: privilégiez le mode Multi-GNSS et le dual-band L1+L5 pour les forêts et les vallons encaissés
- Altimètre/baromètre: indispensable pour un profil d’altitude fiable et une pente instantanée utile en montée
- Autonomie GPS: visez 30 à 60 h pour l’ultra; vérifiez le mode économie d’énergie et le track smoothing
- Navigation: import GPX, suivi d’itinéraire clair, retour au point de départ (Backtrack/TracBack)
- Capteurs: capteur cardio optique fiable + appairage d’une ceinture cardio et d’un footpod (Stryd)
- Robustesse: boîtier, verre, étanchéité 5ATM/10ATM selon vos pratiques et saisons
GNSS et navigation: le vrai tri se fait ici. Sur nos traces GPX en montagne, l’écart entre l’ancienne génération et les modèles dual-band est net. La Cheetah Pro et la Falcon alignent des trajectoires nettes le long des barres rocheuses, là où une single-band peut lisser les épingles. Le satellite preload accélère le fix; la correction SBAS (quand disponible) et le track smoothing de Zepp limitent les zigzags. Côté navigation, c’est du breadcrumb propre: import GPX, alertes hors-trajet, distance restante, profil d’altitude lisible avec dénivelé positif/négatif. Pas de cartographie topo pleine (cartographie offline simplifiée possible selon modèles), ni de ClimbPro avancé, mais une logique turn-by-turn basique suffisante pour les courses nature balisées ou les sorties reconnaissance.
Sur la technique, voici notre lecture modèle par modèle, côté trail. Amazfit T-Rex Ultra 3 Pro: le tank malin. Boîtier renforcé avec acier, étanchéité 10ATM, -30 °C annoncés, autonomie GPS solide (plusieurs dizaines d’heures en mode Multi-GNSS, davantage en mode économie d’énergie type UltraTrac), mode expédition, boussole 3D, altimètre/baromètre, retour au point de départ, Backtrack, et GNSS multibande. L’écran AMOLED est lisible et le tactile verrouillable rassure avec gants humides. La navigation est claire, import GPX rapide, le zoom cartographique rudimentaire mais utile. Côté métriques, allure moyenne, cadence, GAP, VO2max, training load/training effect, récupération recommandée et un score de récupération basé sur HRV/FC repos, sommeil profond/sommeil paradoxal, stress et respiration par minute. Bluetooth pour la ceinture cardio et le footpod; pas d’ANT+. Côté musique intégrée, lecture locale possible; pas de Spotify offline ni de Garmin Pay/Apple Pay, et Zepp Pay reste limité. La charge se fait via clip de charge; une powerbank dépanne sur les bivouacs.
Amazfit Cheetah Pro: la spécialiste course/route-trail. Légère, antenne optimisée, GNSS dual-band (GPS, GLONASS, Galileo, BeiDou, QZSS), excellente tenue de trace en sous-bois, satellite preload, corrections propres. Elle brille sur les séances calibrées: puissance en course (running power au poignet et compatibilité Stryd), seuil lactique estimé, performance condition, segments et entraînements structuré via Zepp App. Autonomie GPS correcte pour les marathons et trails jusqu’à 10-12 h en dual-band, plus en single-band; battery manager clair avec estimation d’autonomie. Étanchéité 5ATM ou 10ATM selon version; bracelet silicone confortable. Pas de carto topo, mais un suivi d’itinéraire fiable et un profil d’altitude propre pour gérer la VAM en montée. Les running dynamics avancées (temps de contact au sol, oscillation verticale) restent via capteurs tiers.
Amazfit Falcon: la premium. Boîtier titane, lunette saphir, étanchéité poussée, GNSS multibande, sensations « tool watch » pour qui veut une montre de trail capable de passer du single aux réunions. Capteur cardio optique sérieux, mais on recommande un capteur cardio externe en course à haute intensité. Autonomie GPS dans la bonne moyenne, Wi‑Fi pour certains transferts, synchronisation Strava et export fichier FIT/GPX sans douleur. Le prix grimpe, mais la finition suit.
GTR 4 et T-Rex 2: l’option budget. La GTR 4 propose un très bon capteur optique, une autonomie correcte, Multi-GNSS et une navigation breadcrumb propre. Moins robuste (5ATM), mais parfaite pour l’entraînement mixte route/trail et la randonnée au long cours si vous soignez la protection d’écran. La T-Rex 2, plus rustique, offre 10ATM, un boîtier solide, une autonomie GPS généreuse; GNSS très correct mais pas toujours dual-band selon séries. Toutes deux profitent des mises à jour OTA régulières de Zepp OS qui ajoutent des profils, optimisent le GPS et améliorent la précision de l’altimètre/baromètre.
Côté vie connectée, notifications smartphone nettes, appairage en Bluetooth simple, synchronisation stable avec Zepp App, Strava, et souvent TrainingPeaks (plans et/ou export). Musique intégrée locale sur certains modèles; pas de Spotify offline. Les paiements sans contact restent limités par la compatibilité bancaire. Les bracelets à pompe (22 mm la plupart du temps) se remplacent en 10 secondes; une station de charge ou un clip de charge se glisse dans le sac—pratique pour une charge rapide au refuge. Pour le vélo, pensez au support vélo et à l’appairage d’un capteur de cadence; en course, un Stryd verrouille la distance/allure en forêt.
Amazfit en trail: Quels modèles tiennent la distance ?
Pour débuter et progresser: GTR 4 ou Cheetah
Solides sur les bases (distance, allure, cadence), avec import GPX, profil d’altitude et retour au départ. Multi-GNSS propre, autonomie qui couvre la majorité des trails. Idéales si vous ne cherchez pas la cartographie offline ni des métriques ultra poussées.
Pour la montagne et l’ultra: T-Rex Ultra
Robuste, 10ATM, dual-band, mode expédition, battery manager, estimation d’autonomie et un Backtrack efficace. Parfait pour enchaîner 2000 m de D+ sous météo capricieuse.
Pour l’exigence et la finition: Falcon
Boîtier titane, lunette saphir, GNSS multibande, oxymètre (SpO2), température corporelle, HRV nocturne, et un look à garder au poignet 24/7.
– Dual-band (L1+L5) utile si vous courez souvent en sous-bois épais, au pied de falaises ou en ville canyon; en terrain ouvert, un bon Multi-GNSS suffit.
– Amazfit gère bien le suivi d’itinéraire: import GPX, alertes, distance au prochain point d’intérêt, retour au point de départ. Le turn-by-turn reste basique mais lisible.
– L’altimètre barométrique est fiabilisé par le GPS; pensez à l’étalonner au départ pour une pente instantanée et un dénivelé positif précis.
Santé, charge et récupération: Des outils à apprivoiser
Vous profitez d’un suivi complet: FC repos, HRV, stress, sommeil profond/paradoxal, score de récupération, body battery « maison », VO2max et charge d’entraînement. Ces indicateurs guident la récupération recommandée, mais rien ne remplace vos sensations. Sur les séances clés (côtes, fartlek), une ceinture cardio en Bluetooth verrouille la précision. Les plans s’exportent depuis Zepp App, et la synchronisation Strava est fiable avec export GPX ou fichier FIT pour partager vos segments.
- Budget serré: GTR 4 (Multi-GNSS, GPX, 5ATM)
- Précision GNSS prioritaire: Cheetah Pro (dual-band, Stryd)
- Ultra/haute montagne: T-Rex Ultra (10ATM, expédition)
- Finition premium: Falcon (boîtier titane, lunette saphir)
Au final, Amazfit couvre l’essentiel du trail moderne: GNSS fiable, navigation GPX, altimètre/baromètre, autonomie rassurante et capteurs cardio compatibles. Choisissez selon votre terrain et la durée de vos sorties: dual-band et 10ATM pour les massifs rugueux, légèreté et Bluetooth capteurs (ceinture cardio, footpod) pour l’entraînement au seuil. Et gardez en tête le compromis écran AMOLED/autonomie: sublime au quotidien, suffisant pour le long dès lors que vous maîtrisez le battery manager—et que le clip de charge n’est jamais bien loin.
