Garmin Forerunner 965 vs Garmin Fenix E: quelle montre d’endurance pour le trail et l’ultra ?

Deux approches de la performance. D’un côté, la Forerunner 965, légère, AMOLED, pensée pour courir vite et loin. De l’autre, une Fenix E annoncée comme plus baroudeuse, châssis costaud, autonomie XL, esprit montagne. Le choix bascule entre visibilité, poids, robustesse et batterie. Les besoins trail tranchent mieux que les fiches techniques. Objectif clair. Lire ses données sans réfléchir. Garder une trace propre en forêt et en vallon. Passer la nuit sans chargeur. Profiter d’outils de navigation fiables. Et finir sa course avec des jambes et une montre qui répondent encore. La décision se joue sur l’écran, le GNSS, la carto, l’autonomie et la plateforme d’entraînement.

Écran, boîtier, confort: visibilité vs robustesse

La Forerunner 965 mise sur un écran AMOLED éclatant. Lecture instantanée, champs de données nets, carto détaillée, couleurs tranchées. En montée ou sous-bois, l’œil accroche. Le poids reste contenu autour d’un format 47 mm, avec un boîtier polymère et une lunette légère. La montre disparaît presque au poignet. Sur du D+ long, ce détail compte. Moins d’inertie, moins de frottement sous la veste, plus de confort sur 8 à 12 heures d’effort. La Fenix E vise la solidité. Châssis acier ou titane selon déclinaison, verre durci, boutons francs. L’affichage devrait suivre l’ADN Fenix, donc très lisible en plein soleil avec une excellente tenue en always-on. C’est le terrain naturel des écrans MIP. Moins spectaculaire qu’un AMOLED, mais une lisibilité passive redoutable et une sobriété énergétique qui fait la différence en ultra. Si Fenix E reprend l’éclairage LED intégré vu sur la famille Fenix, l’avantage de nuit devient concret. Sécurité en descente, signalisation en zone route, assistance pour manipuler les bâtons ou une fermeture éclair sous la pluie. Le confort reste une affaire de poids et d’équilibre. La Forerunner 965 joue la carte du minimalisme performant. La Fenix E préfère le tank raisonnable. Sur un 20 km technique, l’écart est faible. Sur un 100 km avec météo changeante, le châssis Fenix prend l’avantage en robustesse perçue et réelle.

GNSS, capteurs, navigation: précision au poignet et outils utiles en terrain

La précision GNSS fait la course. La Garmin Forerunner 965 embarque un multi-bande performant et SatIQ pour ajuster la consommation selon le contexte. Sur single en forêt dense, la trace reste propre, les retournements sont nets, les distances cumulées tiennent la route. En crête ou en gorges, le multi-bande limite les sauts d’altitude parasite. L’altimètre baro se calibre automatiquement et stabilise le D+. Carto complète, ClimbPro, Up Ahead, guidage virage par virage, tout y est pour enchaîner les segments d’un ultra balisé ou suivre une trace GPX inédite. La philosophie Fenix va dans le même sens, avec un focus outdoor. Cartes topo préchargées selon régions, gestion avancée des couches et thèmes, points clés visibles en course. La boussole et le baro sont au cœur du système. La navigation hors sentier encaisse mieux les imprévus. Le multi-bande est devenu la norme sur les déclinaisons supérieures. L’ergonomie boutons reste royale sous la pluie, avec des gants, et en hypoxie légère sur haute altitude. L’exactitude de trace est comparable sur les profils haut de gamme, avec une endurance GNSS généralement supérieure sur Fenix en modes économes. Sur le terrain, l’usage tranche plus que les fiches. Si le plan du jour est une séance tempo sur piste puis un 30-30 en côte, la Forerunner 965 est à l’aise. Si le plan part sur une reco de 40 km avec météo instable, neige en haut et ravito improvisé au milieu, la Fenix E garde l’avantage matériel. Les deux montres gèrent la puissance au poignet, le Stamina en temps réel, les métriques de charge et la variabilité de la FC pour orienter le pacing.

Pour la visibilité en plein midi, le MIP des Fenix garde un avantage brut sur l’AMOLED en always-on intégral. Pour les sections de nuit, l’AMOLED de la 965 éclaire la carto d’un coup d’œil, surtout si on active une veille réduite. Le choix dépend du ratio jour/nuit du parcours et de la tolérance à recharger entre deux sorties longues.

Autonomie, entraînement, ultra: finir la course avec de la marge

La Forerunner 965 tient la semaine en usage mixte avec notifications, plusieurs séances et GNSS intelligent. En mode GPS continu, elle couvre une course longue sans stress dès que la multi-bande n’est pas forcée en permanence. Pour un 80 km roulant, cela passe. Pour un 100 miles en montagne, la marge devient fine avec l’AMOLED en always-on. Il faut alors gérer les profils de batterie, ajuster SatIQ, limiter l’écran permanent, et couper la musique si besoin. La stratégie d’endurance se réfléchit autant que le pacing. La Fenix E vise le long sans compromis. Boîtier plus épais, batterie plus grosse, modes d’ultra tracés. En GPS éco, la montre enquille les heures sans sourciller. De jour, l’affichage consomme peu. Avec des profils intelligents, on tient la nuit complète, un lever de soleil, et l’arrivée encore allumé. Sur des formats type ultra alpins avec D+ massif, la visibilité MIP et la stamina de la batterie suppriment une variable d’angoisse. On se concentre sur les jambes, le dénivelé, l’hydratation. Côté entraînement, les deux montres partagent le socle Garmin moderne. Training Readiness, HRV Status, Charge aiguë, suggestions quotidiennes, widgets course, temps de récupération. Les métriques d’endurance comme Endurance Score et Hill Score sont présentes selon mises à jour logicielles. Les profils trail et trail running se règlent finement. Champs d’allure ascensionnelle, pente instantanée, VAM, puissance, tout se paramètre pour coller au terrain. Sur piste, la Forerunner 965 donne une lecture rapide et agréable. Sur alpi-trail, la Fenix sort son avantage mécanique.

Quel profil pour quelle montre ?

Coureur orienté performance pure, séances structurées, marathons de montagne et ultras jusqu’à 80 km, la Forerunner 965 coche les cases. Elle est légère, lisible, moderne, agréable au quotidien. Traileur orienté aventure, météo compliquée, nuit complète, dénivelé massif, terrain abrasif, la Fenix E sera plus sereine par sa construction et sa batterie. Si la priorité absolue est un écran OLED mais un boîtier Fenix, l’alternative Epix Pro reste un pont entre les deux mondes. Dernier filtre, la vie hors entraînement. La Forerunner 965 est discrète, fine, facile en ville. La Fenix E impose un style plus outdoor, assumé. Les deux gèrent la musique, le paiement, le Wi-Fi et les notifications. La différence se fait au poignet, sur la balance, et au fond du sac quand il faut une montre qui encaisse vraiment tout. Pour un achat direct, utiliser ce lien affilié permet de soutenir le contenu sans surcoût. La décision finale doit rester terrain. Prendre en compte distance cible, ratio jour/nuit, météo habituelle, tolérance au poids, et besoin d’autonomie réelle. Une sortie test longue avec réglages batterie adaptés fait souvent basculer le choix. Garmin Forerunner 965 et Garmin Fenix E poursuivent le même objectif par deux voies différentes. La première privilégie la lisibilité, la légèreté, la vitesse d’exécution. La seconde mise sur la résistance, la sobriété énergétique, la maîtrise en conditions dures. Pour du trail rapide, de la prépa marathon avec bloc vallonné, et des ultras courts à moyens, la Forerunner 965 reste un excellent pick. Pour l’ultra engagé, la montagne technique, les courses de 24 heures et au-delà, la Fenix E rassure par sa construction et son endurance. Les deux donnent des données de qualité et une navigation fiable. Le reste, c’est votre terrain, vos nuits dehors, vos jambes, et la météo du jour J.