Garmin Forerunner 965 vs Coros Pace 4 : même prix, cible. Laquelle emmener sur vos sentiers ?
Deux montres taillées pour courir, un budget similaire, la même promesse pour nos sorties en forêt, en crête, en ville. Le traileur du quotidien veut trois choses simples. Une trace propre. Une montre intuitive. Une autonomie qui ne trahit pas le plan. Forerunner 965 et Pace 4 jouent exactement ce match.
Sur le papier, elles couvrent toutes les bases. Multi-GNSS, baro, entraînement structuré, navigation. Sur le terrain, c’est plus nuancé. L’ergonomie change la façon dont on gère une bifurcation. Le GPS fait la différence sous couvert ou dans une ruelle étroite. La batterie impose ses règles sur un week-end choc. Voici la réalité qui compte, foulée après foulée.
GNSS en sous-bois et crêtes exposées
Les deux montres accrochent vite et restent stables. En sous-bois dense, la Forerunner 965 garde une trace serrée grâce à sa gestion automatique des modes satellites. La montre choisit intelligemment le bon niveau de précision sans flinguer la batterie. Sur crête battue par le vent, elle limite les zigzags et colle bien à la sente. La Coros Pace 4 fait très bien aussi. La trace reste propre, les épingles sont nettes, peu de décrochages au milieu des épicéas. Sur bitume en canyon urbain, les deux s’en sortent honorablement. La Garmin garde souvent un léger avantage sur les passages étroits grâce à ses algorithmes de filtrage et sa gestion adaptative. Ce n’est pas une claque, mais on le voit en superposant les traces après coup.
Altitude, profil, relances
Baromètre sur les deux. Le dénivelé cumulé colle à la réalité quand la météo est stable. La 965 a un lissage pertinent dans les successions de petites bosses. La Pace 4 réagit vite au changement d’inclinaison et affiche des transitions franches. Sur un KV, l’écart reste minime. Sur un parcours cassant avec marches et cailloux, la lecture instantanée de pente et d’allure est un peu plus claire sur Garmin grâce aux champs fournis d’origine et à des écrans plus denses.
Cardio optique et intensités
Sur footing et rando-course, pas de drame. Les deux capteurs optiques suivent bien. Sur les variations sèches, la Forerunner 965 colle mieux aux accélérations et redescend plus vite après une bosse. La Pace 4 peut lisser un peu plus la courbe. En descente technique avec impacts, aucune montre optique n’est parfaite. C’est ceinture avec une ceinture HR ou un brassard si vous faites du travail de côte précis.
La 965 est à l’aise en guidage. Carto complète, zoom, indications claires avant un croisement, ClimbPro pour lire les bosses qui arrivent. On suit une trace sans lever le nez trop longtemps. La Pace 4 mise sur la simplicité. On charge l’itinéraire, on suit le fil d’Ariane, on gère au visuel. C’est efficace pour des boucles connues ou un balisage fiable. Pour une reco dans un massif inconnu, l’avantage bascule à la Garmin. La sérénité sur une jonction douteuse, ça compte quand les jambes sont lourdes.
Garmin Forerunner 965: navigation carto riche, précision GNSS solide, métriques d’entraînement complètes.
Coros Pace 4: légère, précise, simple à piloter, autonomie très sereine en sortie longue.
Garmin Forerunner 265 (alternative): plus simple que 965, écran AMOLED, bon compromis si la carto n’est pas prioritaire.
Ergonomie en course: lire, cliquer, repartir
Affichage et lisibilité
L’écran de la Forerunner 965 est un confort net. Contraste fort, couleurs lisibles, champs multiples sans plisser les yeux. En sous-bois sombre, c’est agréable. En plein midi, ça reste propre. La Pace 4 joue la carte de la lisibilité brute et de la sobriété. L’affichage est clair, direct, sans artifice. Moins « wahou », plus utilitaire. Sous la pluie, les deux restent utilisables, à condition d’avoir le tactile verrouillé sur la Garmin. Les champs sont personnalisables dans les deux cas. On construit son écran DH, sa page montée raide, sa page nutrition. La 965 permet plus de densité et de widgets. La Pace 4 garde l’essentiel à portée de pouce.
Boutons, molette, gestes
Garmin, c’est cinq boutons et le tactile. On scrolle vite, on zoome sur la carte, on valide sans réfléchir. Avec des gants, on reste sur les boutons. Chez Coros, la molette est la signature. On tourne, on clique, on sort du menu d’un coup. C’est rapide et très fiable en course. La prise en main est immédiate. Les deux systèmes sont solides. La 965 gagne en polyvalence avec la carte et le tactile. La Pace 4 gagne en simplicité pure et en motion muscle memory. Après deux sorties, ça roule.
Confort et poids
La Pace 4 est plus légère. Le poignet respire mieux sur 4 heures et plus. La 965 reste confortable, mais on la sent un peu plus en descente technique, surtout si vous serrez fort le bracelet pour le cardio. Les deux bracelets tiennent correctement la montre en place. Pas de pompes rapides obligatoires pour les ultras, mais un changement de sangle nylon peut encore alléger la Coros pour les sensibles.
Autonomie et quotidien: tenir la semaine, assurer le week-end choc
Sorties enchaînées, multi-GNSS et nuit
En mode quotidien avec trois à quatre sorties, la Forerunner 965 tient la semaine sans sueur si on dose l’écran et le suivi santé. Sur un bloc avec deux sorties GPS longues dont une de nuit avec navigation et cardio optique, il faut anticiper une recharge rapide. La gestion adaptative du GNSS aide, mais l’écran lumineux consomme. La Coros Pace 4 encaisse les mêmes charges avec plus de marge. En mode précision renforcée, la jauge descend doucement. Sur une rando-course de 8 à 10 heures avec suivi d’itinéraire simple, elle reste sereine. Sur un 50 km roulant, ça passe large avec des réserves.
Vie connectée, musique, paiement
La 965 coche les cases modernes. Musique embarquée, paiement au poignet, notifications détaillées. Ça pèse un peu sur la batterie mais c’est pratique en déplacement et en récup active. La Pace 4 reste minimaliste. Notifications simples, synchronisation rapide, pas de fioritures. On gagne en autonomie brute ce qu’on perd en confort de vie connectée. À vous de voir si la musique et la carto offline sont des must-have. Pour beaucoup de traileurs du quotidien, l’essentiel est ailleurs. Pour ceux qui partent souvent en reco solo sans balisage, l’écart de fonctionnalités compte vraiment.
💪 Points forts:Garmin Forerunner 965. Navigation carto complète, précision GNSS maîtrisée, métriques d’entraînement riches, écran lisible en toutes conditions. Coros Pace 4. Légèreté bluffante, autonomie confortable pour les grosses semaines, interface à molette ultra simple, trace propre en forêt. Deux montres fiables, deux philosophies. À vous de choisir la vôtre.
⚠️ À noter:Écran tactile à verrouiller sous la pluie sur la 965 pour éviter les faux gestes. Le suivi d’itinéraire de la Pace 4 est plus basique que la carto complète, anticipez vos bifurcations. Autonomie variable selon le mode GNSS, la luminosité et les capteurs connectés. Pour un travail cardio très précis en côte, préférez une ceinture ou un brassard HR avec l’une ou l’autre.
Verdict: quel meilleur rapport précision, ergonomie, autonomie ?
Pour un traileur du quotidien qui enchaîne les sorties et aime explorer, la Forerunner 965 prend l’avantage. La carto embarquée, les écrans denses, la gestion GNSS intelligente et les outils d’analyse poussent font gagner du temps et de l’énergie. C’est la montre qui rassure quand le balisage manque et que le cerveau chauffe. Pour un traileur qui veut du simple, léger, robuste, la Coros Pace 4 est redoutable. On la met, on court, on recharge moins souvent, on garde une trace propre et des données claires. Elle disparaît au poignet et laisse les jambes parler. À prix équivalent, votre usage tranche. Si vous cherchez la sécurité de la carto et une interface plus riche, Garmin. Si vous privilégiez la légèreté, l’autonomie et l’efficacité sans surcharge, Coros.
Faites court. Si vous devez vous repérer souvent hors balisage, Forerunner 965. Si vos parcours sont connus ou balisés et que vous voulez oublier la montre, Pace 4. Dans les deux cas, vos sorties gagnent en sérénité. Et c’est bien l’objectif.
