Suunto Vertical : la montre pour l’aventure, sans compromis ?
Le positionnement est clair. Une montre outdoor avec cartes offline gratuites et précision au cordeau. L’ergonomie reste simple, le logiciel va à l’essentiel. Pas de gadgets superflus. On parle de fiabilité sur le terrain, de lisibilité, de suivi de trace propre et de batterie qui tient un ultra sans stress.
Fiche technique solide, prête pour le terrain ?
Le boîtier mesure 49 mm de diamètre pour environ 13,6 mm d’épaisseur. L’écran transflectif 1,4 pouce affiche en 280 x 280 pixels, lisible plein soleil. Le verre est en saphir. La lunette existe en acier inox ou en titane avec recharge solaire intégrée. La version acier tourne autour de 86 g. La version titane descend vers 74 g. La construction est au standard militaire MIL-STD-810H avec une étanchéité 100 m. Cinq boutons et un écran tactile activable au besoin. Le tout reste stable sur le poignet avec un bracelet 22 mm, compatible quick release.
La navigation est centrale. La Suunto Vertical embarque des cartes topographiques gratuites, téléchargeables en Wi‑Fi. Les cartes sont utilisables hors ligne, avec relief, courbes de niveau et chemins. Le stockage interne est généreux pour embarquer plusieurs zones de carte, jusqu’à couvrir un road-trip entier. Le guidage est clair. Tracé net, zoom fluide, indications de cap bien visibles. Le retour au départ et le trackback sécurisent la sortie quand la météo tombe.
GNSS double fréquence et baro : précision au rendez-vous ?
La puce GNSS gère GPS, GLONASS, Galileo, QZSS et Beidou. Le mode bi-fréquence réduit les erreurs en canyon urbain, en sous-bois dense et près des falaises. La montre fixe vite et tient le signal. Le baromètre fournit une altitude précise avec FusedAlti. Les alertes orage se déclenchent avec variation de pression. La boussole 3D garde le cap même à l’arrêt. En montée, le profil d’itinéraire s’affiche avec le dénivelé restant. Le résultat est propre sur file GPX. Les virages sont anticipés. Le suivi de trace reste stable, même à faible allure.
Autonomie XXL et solaire : combien d’heures concrètement ?
La gestion d’énergie est la force de ce modèle. En mode GPS multi-bandes à 1 s, la montre tient jusqu’à environ 60 heures. En mode “Endurance” avec réglage optimisé, on grimpe vers 90 heures. En mode “Ultra”, l’enregistrement passe au GPS seul, on atteint environ 140 heures. En mode “Tour”, la montre s’étire jusqu’à 500 heures pour la grande itinérance avec un enregistrement espacé. La version solaire en titane ajoute une marge. Le gain varie selon l’ensoleillement, avec une augmentation pouvant atteindre environ 30 % dans de bonnes conditions.
En usage montre, la Vertical tient facilement plusieurs semaines. Les notifications ne ruinent pas la batterie. Une sortie de 10 heures en dual band consomme une tranche raisonnable. La charge se fait via câble magnétique. Pas de chargeur propriétaire fantaisiste, le clip tient bien dans le sac. Pour un 100 miles, on part serein en mode précision maximale. Pour un GR, le mode Tour garde la trace sans babysitting. Le solaire joue un rôle d’assurance sur plusieurs jours, à condition d’être exposé.
Lisibilité et contrôle en plein effort
Le rétroéclairage est simple et efficace. L’écran MIP reste visible en plein soleil. La dalle saphir encaisse les rayures. Le tactile sert surtout aux cartes. Le reste se pilote aux boutons, même avec gants. Les champs de données sont nets avec police lisible. Chaque profil sportif offre ses vues, avec un affichage du D+ cumulé, de la pente instantanée et du rythme sur segments. L’alarme vibrante est forte. Les buzz de guidage restent distincts des alertes nutrition ou hydratation.
Suunto Vertical: précision GNSS bi-fréquence, cartes offline gratuites, autonomie longue en terrain engagé.
Garmin Fenix 7 Pro: fonctions smartwatch plus riches, carto intégrée et capteurs étendus, prix souvent plus haut.
COROS Vertix 2: autonomie monstrueuse, bi-fréquence stable, interface minimaliste et carto plus basique.
💪 Points forts:Autonomie taillée pour l’ultra et l’itinérance. Cartes hors ligne gratuites et lisibles. Précision GNSS en double fréquence fiable. Boîtier robuste saphir et titane ou acier, étanchéité 100 m. Baromètre efficace avec FusedAlti et alertes météo. Interface claire et champs sportifs utiles sans surcharge.
⚠️ À noter:Pas de paiement sans contact ni musique embarquée. Pas d’ANT+, Bluetooth uniquement pour capteurs. Boîtier 49 mm imposant pour les poignets fins. Écosystème d’applications plus restreint que chez Garmin. Le solaire dépend fortement de l’ensoleillement réel.
Capteurs, entraînement et quotidien : complet sans superflu ?
La Suunto Vertical utilise un capteur cardio optique récent. La mesure tient la route sur l’endurance et le tempo. La ceinture Bluetooth reste préférable pour les séances fractionnées. La montre gère les capteurs course, vélo, puissance running, vitesse et cadence. L’étalonnage baro et la fonction de détection d’ascension rendent la courbe d’altitude propre. Les sports pris en charge sont nombreux, trail, rando, alpinisme, ski de rando, vélo, natation, triathlon et bien plus. Les profils se personnalisent facilement avec écrans et alertes.
La plateforme Suunto App est simple et fiable. Création d’itinéraires avec calque heatmaps, synchronisation rapide, segments Strava pris en charge via liaison. Les séances structurées se construisent dans l’app ou via TrainingPeaks. Les métriques d’entraînement couvrent charge, EPOC, VO2max estimé et récupération. L’HRV nocturne donne un indicateur de forme. Le sommeil est suivi avec durée, phases et score. La montre notifie appels et messages. Elle contrôle la musique du téléphone. Elle gère les alarmes par vibrations et son discret.
Les fonctions sécurité incluent le back-to-start, la navigation vers un point, l’alarme d’orage, le sunrise/sunset et le crépuscule nautique pour gérer la frontale. Le mode économie d’énergie coupe intelligemment les antennes. Le verrouillage auto évite les appuis parasites sur bâtons. Le firmware reçoit des mises à jour régulières avec de nouvelles fonctions SuuntoPlus, comme les écrans Climb, Sprint ou Loops, utiles pour lisser l’effort en montée ou gérer les tours sur un KV.
Côté précision cardio, la Vertical tient bon sur les efforts stables. Sur fractio court, la latence reste celle d’un optique. L’important, c’est la stabilité du GNSS et l’altimètre baro pour le D+. Les fichiers sont propres et l’export en .FIT roule vers Strava, TrainingPeaks, Komoot ou Relive. La synchro se fait en Bluetooth, et le Wi‑Fi sert surtout aux cartes. Aucune friction au quotidien. On charge, on part, on récupère les données. La promesse est tenue.
Conclusion
La Suunto Vertical assume son ADN outdoor. Endurante, précise, lisible. Les cartes offline gratuites et le GNSS bi-fréquence en font un vrai outil d’orientation. L’autonomie couvre un ultra et plus. Le boîtier encaisse les saisons. Si vous cherchez des paiements, de la musique interne ou une boutique d’apps, passez votre chemin. Si vous voulez une montre fiable pour aller loin, vous êtes au bon endroit. Simple, efficace, prête pour le dénivelé et la météo capricieuse. C’est une montre d’aventure qui ne discute pas, elle trace.
