Suunto Race 2: la montre trail qui remet la pression aux ténors?
Les bases du premier modèle étaient bonnes. Suunto pousse le curseur: interface plus fluide, capteurs remis à jour, navigation peaufinée, suivi d’entraînement plus lisible. Le style reste sobre et robuste, l’ADN finlandais est là. L’idée est simple: une montre pour courir en montagne, sans devoir bricoler les menus, et sans craindre la panne au milieu de la crête.
Public visé: trailers qui veulent un écran AMOLED lisible, une cartographie offline qui tient la route et un GNSS multi-bande stable. Si tu cherches une machine à tout faire pour le sentier et l’ultra, c’est probablement la bonne piste. Si tu veux juste compter tes pas, passe ton chemin.
Écran et ergonomie: utile en montagne, pas juste joli?
Lisibilité en plein soleil et de nuit
L’AMOLED, c’est beau. En trail, ça doit surtout être lisible. La Race 2 coche la case. Le contraste claque sur fond de neige, les champs restent nets dans les sous-bois. L’AOD est exploitable sans flinguer la batterie à la première sortie longue. Les cadrans sportifs sont épurés, les champs se lisent vite, même essoufflé. De nuit, la luminosité auto est progressive. Pas d’effet phare en montée. C’est propre.
Le verre résiste aux rayures du quotidien. La lunette métallique protège bien le bord. Le boîtier garde un gabarit raisonnable pour un usage outdoor. Le bracelet tient la montre, sans pomper sur le cardio. Avec des gants, ça passe. Sans chercher l’angle parfait. La sensation au poignet est stable, la montre ne bascule pas au moindre appui sur bâtons.
Couronne et boutons: contrôle rapide, friction minimale
La combinaison couronne rotative plus boutons est efficace. Scroller sur la carte, changer d’écran, zoomer. Ça répond. Les actions clés restent sur bouton pour éviter les erreurs avec l’humidité. Les vibrations sont franches, utiles pour le turn-by-turn et les alertes d’allure. L’interface a gagné en fluidité. Les menus arrivent vite, pas de latence agaçante au départ d’un entraînement. L’essentiel est à portée: mode sport, navigation, historique, état de charge. Pas besoin d’un manuel pour démarrer.
Précision GNSS sous couvert et sur crêtes
La Race 2 exploite un GNSS multi-bande. Sur le terrain, ça se traduit par des trajectoires propres, surtout quand la canopée se densifie. Sur les arêtes, le guidage reste stable, pas de saut de trace grotesque. L’allure instantanée est lisible, moins nerveuse que les générations plus anciennes. La reprise de signal après un tunnel est rapide. Pour un usage course, c’est rassurant. Pour un ultra, c’est indispensable.
Altimètre baro et métriques de montée
L’alti baro fait le job. Le cumul D+ ressemble à la réalité du sentier, sans inflation absurde par météo capricieuse. L’auto-calibration évite les réglages manuels pénibles. Les pages de montée sont utiles: pente instantanée, dénivelé restant si tu as chargé une route avec profil. En mode entraînement vallonné, tu sais où tu en es et ce qu’il reste à avaler. Le tout sans fouiller dans trois écrans.
Carto offline, guidage et création de traces
Les cartes offline restent le point fort de Suunto. On télécharge la zone dans l’app, on synchronise, et c’est plié. Sur la montre, la carto s’affiche vite, avec un zoom pertinent. Le turn-by-turn est clair. Les chemins principaux sont bien représentés, les bifurcations arrivent à temps. Avec la couronne, tu dézoomes en un geste pour recaler ta progression. La création d’itinéraires dans l’app est fluide, les heatmaps de sports aident à choisir un sentier fréquenté. La sync est stable. Pas de mauvaise surprise à la dernière minute avant de partir.
Suunto Race 2: AMOLED lisible, carto offline solide, GNSS multi-bande, pensée trail/ultra.
Garmin Forerunner 965: plus légère, écosystème massif, metrics d’entraînement très poussées.
COROS Vertix 2S : autonomie monstrueuse, boîtier costaud, navigation robuste, interface plus austère.
💪 Points forts:Lisibilité top avec l’AMOLED et un AOD bien géré. Navigation simple, cartes offline efficaces, turn-by-turn utile en course. GNSS multi-bande stable en sous-bois et sur crêtes. Alti baro crédible pour le D+. Interface plus fluide, couronne pratique, vibrations nettes. App Suunto fiable pour créer et pousser des itinéraires. Autonomie taillée pour de longues sorties. Construction robuste, pensée pour encaisser.
Entraînement, santé et autonomie: tenir la charge sans se cramer
Suivi d’entraînement et charge
La Race 2 met en avant une lecture claire de la charge. On voit la tendance, on voit l’impact des blocs, on comprend si on sur-joue. Les séances structurées se programment dans l’app, la montre suit le plan sans perdre le fil. Les métriques post-séance sont lisibles: temps en zone, puissance de course au poignet, cadence, verticalité. Pour un trail, c’est ce qu’il faut. Pas de fioriture, l’info utile d’abord.
Cardio optique, HRV et récupération
Le capteur optique progresse. Sur endurance et tempo, la courbe colle mieux. Sur fractionné, ça reste délicat, logique pour de l’optique sur peau humide et mouvements de bras toniques. L’HRV nocturne entre dans l’équation récupération. La montre propose une vue du stress et du sommeil. L’idée n’est pas de dicter la séance du jour, mais de donner un contexte. Pour gérer la charge en block training, c’est pertinent. La ressource de la journée aide à doser l’échauffement et les portions en côte.
⚠️ À noter:Le cardio optique reste moins fiable que la ceinture, surtout sur intervalles courts ou par temps froid. Pas de paiement NFC à la montre, la musique embarquée n’est pas le focus ici. Les widgets santé restent sobres. Si tu veux un “smartwatch” total avec applis à gogo, regarde plutôt du côté des modèles orientés connectivité. La Race 2 joue la carte sport et navigation, pas l’écosystème applicatif.
Autonomie et recharge
Point clé pour l’ultra: l’autonomie tient. En GNSS multi-bande, tu peux viser de longues sorties sans serrer les fesses. En mode économie, tu files sur de l’ultra sans bricoler. En quotidien, la montre dure plusieurs jours avec notifications et AOD raisonnable. La recharge est rapide. Le connecteur est stable, pas de câble capricieux. Pour un usage course, tu charges avant la reco, tu repars le week-end suivant, simple.
Écosystème, synchro et concurrence: la cadence est là
App Suunto, synchro et plateformes
L’app Suunto est devenue fiable. La synchro ne traîne pas, les cartes se téléchargent sans erreur, les segments clés ressortent. La création d’itinéraires est fluide. Les exports vers Strava, TrainingPeaks et consorts sont propres. Les mises à jour de la montre arrivent par l’app, sans câble à trimballer. Le tout reste orienté sport. Pas de superflu, mais tout ce qu’il faut pour préparer un trail et exploiter ses séances.
Face aux rivales
La Garmin Forerunner 965 garde l’avantage sur les métriques très avancées et l’écosystème d’apps. La COROS Vertix 2S tient sur l’autonomie brute et la robustesse extrême. La Suunto Race 2 se pose au milieu: carto offline solide, GNSS précis, interface claire, expérience trail cohérente. Tu la choisis si tu veux une montre qui fait très bien ce qui compte en montagne, sans se perdre en gadgets. Tu la choisis si tu veux un affichage au top et un guidage propre au milieu de nulle part.
Pour tester sur le terrain, mieux vaut poser la trace, monter deux ou trois cols et vérifier si l’interface suit ton rythme. Sur mes critères trail, la Race 2 coche les cases importantes et garde une marge de progression côté “smart”. Mais pour l’essentiel, elle livre.
Conclusion
Suunto affine son concept avec la Race 2. Écran AMOLED lisible, navigation offline fiable, GNSS multi-bande stable, alti baro crédible. L’ergonomie est directe, la couronne fait gagner du temps, l’app complète le dispositif sans lourdeur. Pour le trail et l’ultra, c’est cohérent et efficace. Si tu veux une montre solide, orientée montagne, qui ne te noie pas sous les options inutiles, la Race 2 mérite clairement une place au poignet. Si tu vis pour les paiements au poignet et les applis tierces, va voir ailleurs. Si tu veux courir loin, longtemps, avec une trace propre et des infos utiles, elle est dans le bon tempo.
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